Le vignoble des Côtes Roties vu du Port des Roches de Condrieu.

Aujourd'hui c'est le dernier jour, nous rentrons au bercail. Départ à 11h direction le confluent et un peu plus loin l'écluse de Pierre Bénite devant laquelle nous "poirotons" une heure avant de nous retrouver dans le canal de dérivation du Rhône. Rien de bien intéressant dans ce canal où se déversent des déchets des industries chimiques toutes proches (voir dans la rubrique News).

A la sortie du canal nous retrouvons le Rhône "sauvage" à la hauteur de Givors. Dans cette ville, la halte fluviale n'est pas facile d'accès. Heureusement, 100 m en amont, un ponton nous permet une halte récupératrice.

Je ne sais pas si c'est dû à la fin de cette croisière, mais il règne une sorte de morosité parmi l'équipage.

Un peu avant le pont de Vienne, un scooter nautique vient à notre rencontre pour nous demander de réduire notre vitesse. Une compétition de joutes à lieu à Sainte-Colombe sur la rive droite. Pas de problème. D'autant moins que Michel venait de nous annoncer par VHF à l'écluse de Vaugris et que les éclusiers nous avaient annoncé 40 minutes d'attente.
Ces 40 minutes se sont vite transformées en une heure. Priorité aux commerces oblige. "Patience et longueur de temps valent mieux que force et que rage" nous rappelle le bon Jean de la Fontaine.

Après l'écluse de Vaugris, une grande ligne droite, un large virage à gauche, puis à droite. Je revois mon port.... J'ai une petite larme. Tristesse ou émotion ? Allez savoir...

A bientôt pour de prochaines "aventures".

Fleur d'Avril

Entrée Aval de l'écluse de Couzon au nord de Lyon

Ce qu'il y a de difficile avec la Halte Fluviale de Montmerle, c'est qu'elle est si jolie qu'on a pas très envie de la quitter. C'est assurement pour celà que mon "équipage" a particulièrement lambiné (1) ce 23 juillet au matin. Il était dix heures passées lorsqu'ils m'ont remis le nez dans le courant.
Nous serions partis une petite demi-heure plus tard que celà aurait été aussi bien. En effet, quelques kilomètres en aval de Montmerle, nous avons croisé, dans une partie relativement étroite du chenal, un cargo fluvio-maritime , bien nommé "Tsunami". Moi qui ne suis qu'une "petite coquille de noix" j'ai été particulièrement chahutée par cette mastodonte remontant au nord à grande vitesse. Quand à mon équipage, inutile de vous dire qu'il était fermement accroché à tout ce qui pouvait représenter une prise solide. Pas question de faire des photos!! A propos si vous en avez une dans vos archives !!

Au PK 31 , halte de mi-journée. A Trèvoux, pause repas, pause pêche à la ligne, pause balançoire, et pause sieste pour Michel.

Au début de l'après-midi, il reste moins de 30 kms pour retrouver les "Kedsonnes" comme on dit dans la Capitale des Gaules. Au PK 17, l'écluse de Couzon nous temps les bras. Un peu après 17h Michel me glisse en douceur le long des quais au coeur de Lyon. Notre soirée et notre nuit seront, comme à l'aller, particulièrement agitées.

A plus

Fleur d'Avril

-1-  Pour les québecois : Lambiner : prendre son temps. Oui nous aussi nous avons des expressions assez particulières.

22 juillet. Ce matin, mon équipage a décidé de partir tôt. Ils ont raison les bougres. La douceur d'un petit matin d'été avec ce soleil rasant qui illumine les arbres le long du canal, c'est divin. Et ils en profitent. Sur le canal la vitesse est limitée à 6 km/h. Si on  marche à 4, c'est bien tout. Je vous garanti que mon moteur ne souffre pas. Moi je me chauffe en douceur.
L'écluse qui nous permet de rejoindre la Saône m'accueille à bras ouverts. Agnès qui est aux manettes (encore!!) me glisse sans anicroches entre les  bajoyers centenaires.
Sitôt entrés en Saône, nous voyons arriver de l'arrière, à bride abattue, un paquebôt fluvial le A Rosa Stella, une pure merveille de "design" qui glisse sur l'eau et ne fait pas de grosses vagues . Nous le laissons nous doubler en serrant bien la droite du chenal. Nous ne sommes pas pressés. Une étape de 45 kms sur la Saône, avec une seule écluse, ce n'est pas la mer à boire, si j'ose m'exprimer ainsi.

Nous sommes en route pour le port de Montmerle. A midi moins dix nous passons Mâcon . Nous ferons une pause pique-nique, 10kms en aval à Port Arciat, la Halte Fluviale de Crèches au PK 71 et moi je soufflerai un peu.
Comme nous sommes avalants, l'écluse de Dracé, vers 15h, est plus aisée à passer . Pour un peu mes amarres sont un peu courtes, mais "la" Françoise à une idée : pour allonger une amarre, il suffit de lui en rabouter une autre. Génial !! Non??
Au milieu de l'après midi nous accostons à Montmerle . Michel a réussi, non sans mal à récupérer la barre. Françoise à l'avant et Agnès à l'arrière sautent sur le ponton pour me "ligoter"solidement.
Les deux garçons sont déjà en train de préparer leur matériel. Le "concours de pêche" entre Idriss et Pierrot continue. En fait il ne cessera que lorsque nous serons rentrés au Port des Roches de Condrieu.

A +

Fleur d'Avril

PS: Michel à retrouvé son accent circonflexe !!!!

L'étape du matin, Macon / Pont de Vaux ayant été très courte, je me suis autorisé une halte un peu conséquente cet après-midi là nichée au coeur du port de Pont de Vaux.

La pêche étant "interdite" sur les pontons, les deux lascars Idriss et Pierre ont pêché depuis ma plage avant. Comme celà ne mordait pas beaucoup, "Papy" s'est proposé pour leur "montrer comment faire" et il a pris..... un magnifique poisson-chat qui devait bien peser 25 grammes !!!!! Comme l'expérience n'était pas probante, il a insisté et..... quelques minutes plus tard, sa canne ployait en remontant..... un magnifique paquet de plantes aquatiques !!!!
Les deux garçons étaient pliés en deux.
Pendant ce temps, Agnès et Françoise, à deux pas , sur le toit du roof, soignaient leur bronzage.

Allez, a +

Fleur d'Avril

21 aout, nous reculons en douceur dans le port de Macon. Les "Optimist" du Centre de loisirs sont encore sur leur base. Le port est calme, le temps est beau. Aujourd'hui petite étape qui nous menera à Pont de Vaux. Une petite vingtaine de kilomètres. Au PK 96 le pont de Fleurville est en vue. Nous savons que le canal que nous allons emprunter débouche juste en aval de celui-ci.
Le chenal d'accès à l'écluse qui "monte" de Saone est assez étroit. Nous avançons en marche "hyper" lente et entrons sans problèmes dans l'écluse ouverte. Agnès est "aux manettes" elle me coule sans précipitation entre les bajoyers de pierres centenaires. Françoise grimpe à l'échelle, amarre à l'avant puis à l'arrière et pousse le bouton du système automatique qui gère la fermeture des portes et l'arrivée d'eau.
Le dénivelé est faible (1,45 m), en quelques minutes nous sommes au niveau du canal. Encore 4 kilomètres et nous "poserons nos sacs" à Pont de Vaux.
Le canal est magnifique, bordé d'arbres. Il commence à etre envahi de lentilles d'eau. Attention aux prises d'eau.

En arrivant au port, nous retrouvons nos "collègues" américano-mexicains. Plus tard ce sera un couple de Britanniques qui accosteront à proximité de moi. Lucy et Jay naviguent durant deux mois sur les canaux, fleuves et rivières de notre doulce France. Leur bateau s'appelle Cheybassa.

Ce soir, Michel, Agnès, Françoise et les deux garçons m'abandonneront pour aller manger des frites et des saucisses dans un restaurant voisin.

A +

FLEUR D'AVRIL