• Or donc, en cette fin d'après-midi d'été, nous croisons sous le pont d'Andance, faisons demi tour en aval et nous présentons face au courant pour accoster au ponton d'Andancette. Le courant est fort , le vent tourbillonnant. Bien ajuster l'angle d'approche, aller doucement mais avec suffisament de puissance pour ne pas "étaler" (1).

    Soudain une bourrasque ramasse le bateau par l'arrière. Adien l'angle d'approche estimé au degrès près (enfin presque). Nous filons tout droit sur le Duc d'albe(2) aval. Arrière toute. Le bateau se redresse. Un gros coup de gaz avant et le courant nous rabat sur le ponton. Merci le courant. Françoise descend sur le ponton et immobilise le bateau par l'avant. Agnès fait la même chose à l'arrière. Ouf!!!! Nous voilà rendus.

    Moins d'une demie heure plus tard nous voyons un voilier (démâté) piquer sur nous. A l'arrière un type nous fait de grands signes. Nous avons compris, il veut accoster à couple. C'est un jeune allemand qui remonte des îles Baléares. Autre chose qu'un aller-retour Les Roches / Andancette !!!! Plus tard, un troisième bateau nous rejoindra. Un couple de jeunes suisses. Ces deux bateaux ont subi une véritable tempête fluviale à hauteur de la centrale nucléaire de Cruas. Là, le Rhône est très large. Le courant nord-sud et un vent violent sud-nord ne font pas bon ménage. Les trois bateaux, durant la nuit, seront bien chahutés par le passage de grosses unités commerciales. Vraiment très chahutés.

    A bientôt , au septième épisode.

    -1- Etaler: Faisant face au courant, la puissance utilisée vous permet de faire du surplace, pas plus.

     -2- Le Duc d'Albe eut l'idée d'amarrer ses bateaux à de gros pieux enfoncés dans le fleuve. Suffisament près pour rejoindre la rive et suffisament loin pour disposer d'un mouillage suffisant. Aujourd'hui, les Ducs d'Albe sont de gros tubes métalliques noirs. (voir les photos) NB: N'oubliez pas que parmi les liens de ce blog, vous pouvez trouver un lexique fluvial.


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  • Pour demain la météo n'est pas très clémente. Vent du sud annoncé et seulement quelques éclaircies. Nous décidons pour autant de descendre jusqu'à Andancette, quite à annuler au dernier moment. Le lendemain, le vent du sud est bien là mais le ciel est tout bleu. Nous larguons les amarres vers 10h et vogue la galère. Fleur d'Avril saute sur les petites vagues courtes. La vigilance est totale. Il faut éviter les bois flottants et les bancs d'algues .

    Nous laissons passer un automoteur qui descend à vide et à bride abattue. Comme nous approchons de l'écluse de Sablons, nous lui filons le train en poussant à 2800 tours pour passer avec lui. Erreur !!! le klaxon d'alarme de surchauffe se met à hurler ! Retour à 1200 tours et tout rentre dans l'ordre. Nous avons fait une erreur de débutants. L'inertie de ce bateau étant très nettement supérieure à celle de Fleur d'Avril, il ralentit bien avant l'écluse. Ceci nous laisse largement le temps de le rattraper et d'écluser avec lui. Au sortir de l'écluse le vent se fait tourbillonnant.Nous approchons du pont d'Andance (photo) et résumons verbalement les manoeuvres d'accostage.

    Le ponton d'Andancette se trouve sur la rive gauche en amont du pont. Il y a du courant et des tourbillons. Que se passera-t-il? sortiront-ils intacts de cet exercice périlleux? Vous le saurez en lisant le prochain épisode de notre saga de l'été.

    PS: Un de ces jours, je vous ferai un petit article sur le pont d'Andance. Vous verrez, ça vaut le détour.


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  • .....Or donc, cet après-midi là, le ciel est délicieusement bleu, le vent doux et les deux garçons particulièrement pressés de taquiner l'ablette. Agnès et Françoise passent un maillot de bain (sans, à Givors, cela aurait fait un peu désordre) pour soigner leurs hâles. Le barbu prépare les cannes à pêche et sort du frigo la boîte d'asticots. (Mais oui, elle est totalement étanche....Ah.....Ah...) Pierrot et Idriss piaffent d'impatience. Qui prendra la première ablette? Pendant ce temps, à petite vitesse, passe la vedette de la Police fluviale qui, comme chacun sait opère, de Villefranche à Givors, une surveillance de la navigation. Allons-nous être contrôlés? Pas même!!! Un petit signe de la main . Tout va bien. La première ablette n'est toujours pas prise. Les jeunes pêcheurs sont hyper-concentrés. La tension monte sur le quai. Soudain un cri !! Pierrot: " Papy j'en est un !!!" . Le fil se tend, la canne ploie, " Doucement Pierrot , doucement". Pierrot: " Ahhh !!! il doit être gros !!!" Eh non !! pauvre Pierrot, c'est une algue arrachée du fond qui remonte en surface. Pendant ce temps Idriss regarde sa mère occupée à désemmêler sa ligne complètement emberlificotée sur elle-même. Les deux garçons lancent à nouveau leurs bouchons et.... à la surprise générale, ils plongent quasi simultanément . Le sort est conjuré. Les deux premières ablettes font connaissance avec le seau d'eau du Rhône où elles attendent la visite de leurs copines qui les rejoindront durant le reste de l'après midi. Doucement décrochées, elles sont toutes bien vivaces lorsqu'elles rejoignent un peu plus tard les eaux du fleuve. Le retour au port se fera sans problèmes. Un petit vent dans le dos et le soleil dans l'oeil. Nous croisons la route d'une famille de cygnes. Evitons deux ou trois gros troncs flottants. Observons, admiratifs, entrer au "chausse-pied", devant nous, un paquebot fluvial dans l'écluse de Vaugris. Pour rentrer au port, Agnès est à la barre. Elle sait pouvoir compter sur deux équipiers de chocs !!!. Quelques épaules ont bruni. Idriss et Pierrot ont totalement oublié que les ablettes ne sont pas de gros poissons. Le barbu prépare l'apéro. La prochaine fois, je vous raconterai notre équipée à Andancette et vous conterai l'histoire des Trois Demoiselles.

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  • Bingo !!!! Ce matin il fait soleil et la météo nous annonce une belle journée. Nous allons enfin pouvoir naviguer. Après le petit déjeuner: Vaisselle, rangement, un peu de ménage et.... Nous larguons les amarres. Sortir du port avec deux équipiers sur le pont c'est idéal. Cap au nord direction Vienne et Givors. A l'approche de l'écluse de Vaugris j'utilise la VHF (1) pour la première fois pour prendre contact avec les éclusiers. Parce qu'il n'existe pas de multiples manières de faire, j'utilise les mêmes formulations que Gérard lorsque nous avons remonté le bateau en avril dernier. (voir les articles "Il était une fois..." dans cette même rubrique). Aux premières loges et bien sécurité, Pierrot et Idriss peuvent regarder comment, avec "maestria", les deux nanas et le papy barbu passent l'écluse. Approche lente, amarrage, montée, sortie en douceur, tout se passe bien. ( j'en vois qui rigolent au fond !!! ). A la sortie de l'écluse, sur le plan d'eau de Vienne, le vent se lève. Cela donne des idées de cerfs-volants aux deux "gones". La papy à la barre, voit sous ses yeux se balancer les petits rectangles bleus. Il fait un peu la gueule. Cool papy cool !!! A l'approche du ponton de Givors, rappel de la marche à suivre: Approche, accostage, amarrage avant, amarrage arrière, renforcement, tout baigne en théorie comme en pratique. C'est rassurant. Commence alors une journée de pêche avec beaucoup de soleil et très peu de vent. Attention les ablettes !!!! La fin de la journée, je vous la raconterai plus tard.

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  • Météo France ne s'est pas trompé. Ce matin le ciel est couvert et le vent violent. Il va falloir improviser. Quand on a des cannes à pêche et que l'on est au bord de l'eau, que fait-on ??? Les garçons sont enchantés. Ils nous bousculent un petit peu, nous qui n'avons pas trop envie de nous presser. Enfin on y va. Ce soir ce sera friture pour tout le monde. Enfin peut-être !! Le soir on a mangé du poisson.... du thon... en boite. On doit à la vérité de dire que le vent est si fort que même des pêcheurs, équipés comme des pros, ne prennent quasiment rien. Comme la pêche sans prendre de poissons ça lasse vite, l'après midi a vu se dérouler, bien au chaud dans la cabine de Fleur d'Avril, la Finale du "Championnat du Monde de Chaoui". ( Un de ces jours nous vous expliquerons les règles de ce jeu de cartes particulièrement "subtil") Pour demain Météo France est plus optimiste. On verra. A toute fin utile nous préparons une "croisière" en direction du ponton de Givors. Pas moins !!!! La troisième journée, je vous la raconterai bientôt.

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